Sur le canal Il y a quelques temps, je partais pour une matinale balade. Il faisait un temps superbe qui se prêtait terriblement à la promenade. J’allais gaiement vers le cadre favorable à ma rêveuse flânerie. En marchant, je dépassais un vénérable cerisier tardif tout fleuri. Derrière cet illustre tronc, un jeune pêcheur en habitsPoursuivre la lecture de « Sur le canal »
Archives de l’étiquette : enfant
Dessination finale
Autrefois, quand je débutais en dessinage, gambadant deci delà, la plume en avant et le nez dans le vent, je mettais une énergie, un effort considérable dans un seul et unique dessin. J’y passais des soirées entières et des entières semaines de soirées. Quand je le regardais pour contrôler sa qualité d’exécution, je le regardaisPoursuivre la lecture de « Dessination finale »
Ad personam
Il avait sorti sa dernière clope. Un peu comme son dernier espoir. Il tapotait ses poches et cherchait de quoi l’allumer. Tout sonné qu’il était. Il s’était assis à même le trottoir. Il se foutait pas mal des autres et de leur regard. Quand il avait appris la nouvelle, il avait voulu prendre l’air dansPoursuivre la lecture de « Ad personam »
Un drôle de voyage
Le froid tombait dehors et moi dans l’ennui Nous étions de visite chez pépé et mamie et pourtant, du haut de mon jeune âge, quatre murs, ce n’est pas un paysage. Voyant cela, une voix tonna. On irait ramasser des chats teignes, avait dit le colosse qui me servait de pépé. Je me gausse. QuellePoursuivre la lecture de « Un drôle de voyage »
Omb rese tlu mières
Seul, avancé au bout des terres, il se dresse en dispensant sa lumière. Chaque nuit est un nouvel adversaire qu’il doit vaincre, qu’il doit mettre à terre. Seul, avancé si loin dans cette étendue d’eau, Il est indispensable. C’est son héroïque fardeau. Pourtant, il ne peut éclairer partout et tout le temps, alors il tournePoursuivre la lecture de « Omb rese tlu mières »
L’homme à tout faire
Phylémon parlait peu et quand il parlait, les gens disaient qu’il brodait, qu’il affabulait. Alors il se taisait la plupart du temps. Mais moi, je m’en foutais pas mal de ce que les autres pensaient, car à chaque fois que Phylémon me racontait une histoire, il m’emmenait avec lui, loin de notre quotidien crasseux. AucunPoursuivre la lecture de « L’homme à tout faire »
Une poignée de graines
L’enfant est le père de l’homme William Wordsworth Parfois, la vie tient à un coup de sifflet. Le sifflet d’un train, le sifflet d’un arbitre, le sifflet du maître qui rappelle son chien et tellement d’autres encore. Je vis dans une maison de banlieue avec Maman, Papa et mon petit frère Léo. Maman me ditPoursuivre la lecture de « Une poignée de graines »
Que ma joie demeure
Et si le partage, c’était faire la part de l’âge ? N’est-ce point là histoire de savoir-faire ? Encore que celui qui excelle dans l’affaire, ce n’est pas l’adulte. C’est l’enfant en bas âge. Il ne connaît pas encore la notion de propriété ni même celle de compétition. Son empathie est invariablement innée. Il aPoursuivre la lecture de « Que ma joie demeure »
Petit hêtre.
On y arrive par un chemin blanc, le cerfeuil sauvage y fait pétiller le mois de mai comme autant de bulles de champagne. Deci, delà, des alliaires, de la consoude, des stellaires, une orchidée parfois aussi. Des plantes qu’on ne regarde plus, masquées d’ordinaire.
Retour sur l’abruti
L’escargot à cela d’exemplaire qu’il a pris le parti de se dire que le chemin vaut plus que l’arrivée. Fort de ce constat et suite à ma conversation imaginaire avec moi-même, il me semble d’importance que de revenir sur ce mot abruti et comment je l’envisage. Loin d’être une insulte entre mes lèvres, c’est le constat d’une situation. Je développe. Je fus, je suis et je serais encore régulièrement un abruti, un ahuri, un abasourdi. Je suis abruti de stimuli extérieurs. Qu’ils soient sonores, visuels, tactiles, odorants, ils emplissent toutes mes pensées et quand je suis dans cet état, je ne sais plus réfléchir.