Un peu de moi – fondations

Parfois, l’on me demande comment je fais pour écrire. Je réponds que je prends papier et crayon, un sourire narquois aux lèvres devant l’air désabusé de mon interlocuteur. Ça me vient, voilà tout, mais non pas sans effort. Interloquer, déconcerter, décontenancer, j’aime bien. Jouer sur les sens, les non-sens, les sous-entendus, les trop dits, c’estPoursuivre la lecture de « Un peu de moi – fondations »

Si tu ne sais pas où tu vas, le lecteur non plus.

Quand j’ai commencé à écrire, j’écrivais surtout pour extraire les mots, les sortir de moi. J’ai mis du temps à le comprendre, mais ce qui se retrouvait sur la feuille, c’était une multitude de petits coffres dont moi seul avait la clé.

(…)

Les paroles s’envolent; les maux restent.

Angoisse

Quand tu me demandes pourquoi j’écris Je te demande pourquoi tu respires J’ai besoin de décrire Ce que d’autres se contentent de vivre J’ai besoin de me persuader Cela me semble tellement irréel Cette chance Je vis Les mots comme autant de pinceaux Je ne trouve pas de toile assez grande Rien dans quoi jePoursuivre la lecture de « Angoisse »