God hand

Tant de fois j’ai rebattu les cartes et le tirage reste toujours le même. Aucune autre symphonie que l’éternel requiem. Aucun autre destin qui ne souffre que je ne m’écarte. J’ai tellement de fois heurté le sol que j’ai fini par oublier ce que c’était que d’être debout. Pourtant, je le sais, je ne suisPoursuivre la lecture de « God hand »

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Ad personam

Il avait sorti sa dernière clope. Un peu comme son dernier espoir. Il tapotait ses poches et cherchait de quoi l’allumer. Tout sonné qu’il était. Il s’était assis à même le trottoir. Il se foutait pas mal des autres et de leur regard. Quand il avait appris la nouvelle, il avait voulu prendre l’air dansPoursuivre la lecture de « Ad personam »

Un drôle de voyage

Le froid tombait dehors et moi dans l’ennui Nous étions de visite chez pépé et mamie et pourtant, du haut de mon jeune âge, quatre murs, ce n’est pas un paysage. Voyant cela, une voix tonna. On irait ramasser des chats teignes, avait dit le colosse qui me servait de pépé. Je me gausse. QuellePoursuivre la lecture de « Un drôle de voyage »

Je parle donc je suis

Parler, qu’est-ce que cela veut dire ? Déjà, entendons-nous sur l’outil. Nous émettons un son que nous modulons au moyen d’une cavité modifiable à souhait, notre bouche. Imaginez qu’il existe des langages basés sur le sifflement, le claquement de langue ou que sais-je encore. Ensuite, ce son, à la forme si particulière, désigne quelque chosePoursuivre la lecture de « Je parle donc je suis »

Omb rese tlu mières

Seul, avancé au bout des terres, il se dresse en dispensant sa lumière. Chaque nuit est un nouvel adversaire qu’il doit vaincre, qu’il doit mettre à terre. Seul, avancé si loin dans cette étendue d’eau, Il est indispensable. C’est son héroïque fardeau. Pourtant, il ne peut éclairer partout et tout le temps, alors il tournePoursuivre la lecture de « Omb rese tlu mières »

Un coup de poker

Ça faisait des jours qu’il les observait, tapis dans la végétation rare de la toundra. Cette fois, il en avait attraper un. Il l’avait prit au collet. Sa patience avait fini par porter ses fruits. Ça tenait du dernier pari. Ça faisait des lustres qu’il n’avait pas pu satisfaire son ventre creux. Ses dernières réservesPoursuivre la lecture de « Un coup de poker »

Le jour de la carpe

Qu’adviendra-t-il quand on se rendra compte que ceux qui ont transmis ne sont que des abrutis, émules d’une civilisation de l’immédiat et qui se targue d’être avancée ? Pour avancer, elle avance. À rebours, toujours plus loin vers un nihilisme aveugle où l’argent est un ersatz de bonheur en conserve et on nous vend l’ouvre-boîtePoursuivre la lecture de « Le jour de la carpe »

Apnée

Quand c’est le matin et que mes paupières refusent de laisser entrer la lumière, quand mon corps tout entier est incapable de bouger Prisonnier entre sommeil et réel Il s’écoule de longues minutes telles les ombres qui grandissent au couchant de la veille. Toutes semblables, toutes pareilles. Toutes drapées de noir et portant le deuil.Poursuivre la lecture de « Apnée »