L’automne est là, sur le perron.
Un trésor s’en vient pour les initiés.
Il faudra quitter les chemins piétinés.
À l’abri jusqu’à alors, ils apparaîtront.
L’écharpe nouée
et le bonnet vissé
La besace au flanc
et de quoi picorer dedans
dans une main le bâton
et dans l’autre le panier rond,
Il est temps compagnon,
d’aller aux champignons.
D’aucuns s’empresseront
de les ramasser
jusqu’au dernier
de peur que d’autres
ne leur prennent.
Quelle triste vie, ils mènent
La peur de manquer et qui se vautrent,
Rongés par l’envie, la jalousie
Mais qui est le loup et qui
est le chaperon ?
Ceux-là s’étonneront,
l’année d’après, d’être marron.
eux qui étaient si prompts,
il n’y aura plus le moindre mousseron.
D’autres oublieront
même de les prélever
tout occupés qu’ils sont à savourer
le moment, l’instant, la saison.