Tel épris qui croyait prendre

Il était une fois, un merveilleux animal,
pétillant et pourtant considéré banal.
Ses yeux étaient bandés de noir.

Il aimait la forêt et l’herbe qui verdit.
Il préférait, au soleil de midi,
la tendre douceur du soir.

Curieux de tout et dépourvu de malice,
il voulait tout savoir, du savon à l’hélice,
en passant même par le lave-linge.

Habile et malin comme un singe,
c’était un drôle de phénomène.
Jamais affable, toujours amène.

Il avait quitté depuis peu le giron parental,
Il ne connaissait ni regret ni remords.
Vert, qu’il était, en sagesse encore,
il dut apprendre une leçon brutale.

Un jour qu’il faisait nuit,
à deux pas, d’un puits,
l’animal en goguette dégotta,

on ne sait trop comment,
un morceau de barbapapa.
Il en était fier comme Artaban.

Il fallait nettoyer la prise, voyez-vous ?
l’animal est laveur sous ses airs de voyou.
Mais aussitôt dans l’eau, le butin disparaissait,
la barbapapa si sucrée se dissolvait.

Disparu le prometteur gueuleton.
Il n’en restait plus rien qu’une rumeur,
un songe, une regrettable erreur
mais qui se souciera du candide raton ?

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