Un monsieur, sûr de ses qualités au-delà des autres,s’en allait, chaque jour, aussi fier que le premier des apôtres. Il savait mieux que tous, sur tout et il donnait leçon de choses à qui n’était pas assez prompt à sauter par dessus les roses. Il était intarissable et déployait tout ses savoirs. Tantôt médecin, notaire,Poursuivre la lecture de « La rose et le puits »
Sur le canal
Sur le canal Il y a quelques temps, je partais pour une matinale balade. Il faisait un temps superbe qui se prêtait terriblement à la promenade. J’allais gaiement vers le cadre favorable à ma rêveuse flânerie. En marchant, je dépassais un vénérable cerisier tardif tout fleuri. Derrière cet illustre tronc, un jeune pêcheur en habitsPoursuivre la lecture de « Sur le canal »
Prométhée
Elle sentit un violent choc dans son dos qui la projeta au loin et le fracas monstrueux d’une tonne de roches qui s’écrasait là où elle se tenait l’instant d’avant. Elle se cogna la tête contre un affleurement rocheux qui manqua de lui faire perdre connaissance. Un sifflement aigu lui martelait le crâne. Ses brasPoursuivre la lecture de « Prométhée »
Dessination finale
Autrefois, quand je débutais en dessinage, gambadant deci delà, la plume en avant et le nez dans le vent, je mettais une énergie, un effort considérable dans un seul et unique dessin. J’y passais des soirées entières et des entières semaines de soirées. Quand je le regardais pour contrôler sa qualité d’exécution, je le regardaisPoursuivre la lecture de « Dessination finale »
Fruits
L’automne est là, sur le perron.Un trésor s’en vient pour les initiés.Il faudra quitter les chemins piétinés.À l’abri jusqu’à alors, ils apparaîtront. L’écharpe nouéeet le bonnet visséLa besace au flancet de quoi picorer dedans dans une main le bâtonet dans l’autre le panier rond,Il est temps compagnon,d’aller aux champignons. D’aucuns s’empresserontde les ramasserjusqu’au dernierde peurPoursuivre la lecture de « Fruits »
Et si.
Il était une fois un tout petit minot. Souvent dans la lune, on le pensait idiot. À force qu’on lui dise, il finit par le croire. Il était un tordu, un tocard et donc sans espoir. Il fit le métier de bûcheron car c’était un métier, lui avait-on dit, pour benêt. Il apprit le nomPoursuivre la lecture de « Et si. »
Mirez-vous ?
Un seul éclat de vous et je suis chamboulé. Quel charme fut jeté ? C’est à en devenir flou. Les herbes deviennent des secondes et les ombrelles deviennent des années. Elles s’amusent, frivoles, à se balancer, danseuses captives de la ronde. Votre sourire m’aiguille, me berce et apaise ma folie, fiévreuse balançoire. Allons jusqu’au bordPoursuivre la lecture de « Mirez-vous ? »
Tel épris qui croyait prendre
Il était une fois, un merveilleux animal, pétillant et pourtant considéré banal. Ses yeux étaient bandés de noir. Il aimait la forêt et l’herbe qui verdit. Il préférait, au soleil de midi, la tendre douceur du soir. Curieux de tout et dépourvu de malice, il voulait tout savoir, du savon à l’hélice, en passant mêmePoursuivre la lecture de « Tel épris qui croyait prendre »
Allongée
Le tablier travaille, docte, au chevet d’une Marie-Madeleine allongée, oubliée, délaissée au crépuscule d’un jardin aussi anglais qu’incrédule. Le tablier œuvre à lui rendre sa superbe et telle qu’elle naquit entre les mains de Canova. sublime de son œuvre, apothéose en tous cas, elle aura fini, effacée, parmi les folles herbes. L’abandonnée couchée à laPoursuivre la lecture de « Allongée »
L’expertise
Une question me taraude car, si je conçois ce qu’est un expert, une experte, je reste dans l’expectative pour son opposé ou sa négation. Devons-nous dire un impert, une imperte ? L’impertinence est-elle son dogme ? si un expert porte un impert, est-ce qu’ils s’annulent ? Un peu d’étymologie. Les mots sont des briques élémentaires.Poursuivre la lecture de « L’expertise »